Connue des peuples autochtones et utilisée principalement comme halte ou comme lieu de passage, l'île Jésus devient une seigneurie alors que le territoire du Québec est colonisé par les Français sous le nom de Nouvelle-France.
Les premiers pas sur l'île Jésus
En 1636, l'île Jésus est donnée aux Pères Jésuites à titre de seigneurie. Elle demeure toutefois inexploitée, puis passe aux mains de François Berthelot, conseiller et secrétaire du roi Louis XIV. Ce dernier ne la conserve que 3 ans avant de la céder, en 1675, à François Montmorency de Laval, évêque de Québec, en échange de l'île d'Orléans. En 1680, l'île est cédée au Séminaire de Québec, qui en demeure seigneur jusqu'en 1854.
Peuplement et développement
Le peuplement de l'île Jésus est amorcé en 1672 à partir de sa pointe est, mais demeure timide jusqu'à la signature de la Grande Paix de Montréal, en 1701, laquelle met fin à une guerre entre Français et Iroquois.
En 1702, on établit la paroisse de Saint-François de Sales, puis en 1740, on autorise la création des paroisses de Sainte-Rose de Lima et de Saint-Vincent de Paul. La population, d'abord concentrée sur les rivages, s'étend graduellement vers le centre de l'île, comme en témoigne l'apparition d'une nouvelle paroisse, soit celle de Saint-Martin, en 1774. En 1681, l'île Jésus compte 24 habitants. Puis, en 1765, ce nombre passe à 2 379, pour atteindre près de 6 500 personnes en 1823.
Sous le régime seigneurial, le territoire de l'île Jésus demeure majoritairement rural. On note néanmoins le développement d'un premier village dans la paroisse de Saint-François de Sales, dès 1753, et à la création de divers chemins donnant accès, notamment, aux églises et aux moulins de l'île.
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