Ville de Laval

Mémoire de Ville de Laval au BAPE

​Énergie Est menace la qualité de vie, la sécurité et la vision d’avenir des Lavallois

L’administration lavalloise a déposé ce matin au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE)​​ un mémoire démontrant que la Ville de Laval rejette de façon catégorique le projet d’oléoduc Énergie Est.
 
« Énergie Est menace notre qualité de vie et notre sécurité, et ne cadre pas avec notre vision d’avenir pour Laval. Ce projet, qui n’apporte que des risques aux Lavallois, en plus de retarder la transition vers une économie plus verte, doit être rejeté par le BAPE », a déclaré le maire, Marc Demers.
 
La Ville de Laval a suivi avec attention le déroulement des séances d’information menées au cours des derniers mois par le BAPE, en plus d’analyser la progression du dossier depuis le dépôt de son mémoire à la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM)​ (PDF, 260 ko), en septembre 2015. . Le résultat de cette analyse est cinglant : « Le promoteur, TransCanada, ne semble pas en mesure de garantir la sécurité de ses oléoducs. Son projet menace notre santé et notre environnement tout en nous imposant tous les risques. Jamais nous ne négocierons la sécurité des citoyens », affirme le maire Demers.
 
« Tout comme le gouvernement du Québec dans sa nouvelle Politique énergétique, nous misons sur le développement durable, la diminution des gaz à effets de serre et les énergies vertes. C’est dans cette direction que nous allons », a déclaré Stéphane Boyer, conseiller municipal de Duvernay—Pont-Viau et président de la commission de l’environnement de la CMM.

Un projet controversé, risqué et non nécessaire

La Ville de Laval a entrepris un vaste exercice de planification et de vision stratégique, Laval 2035 : urbaine de nature​, qui concrétise la volonté des citoyens d’aménager et de mettre en valeur leur territoire en conciliant la vie urbaine, la zone agricole et l’environnement naturel dans un contexte de croissance démographique. « Énergie Est n’est pas compatible avec cette vision ni avec des éléments du schéma d’aménagement et de développement révisé, dont le premier projet vient tout juste d’être déposé », affirme encore Marc Demers.
 
Dans le mémoire présenté, on affirme que « Laval ne croit pas que la production et le transport de volumes supplémentaires de pétrole brut, avec tous les risques inhérents, soient nécessaires dans le contexte économique actuel et à la lumière des engagements pris par le Canada et le Québec en matière de transition énergétique et de lutte contre les changements climatiques ».

Des impacts directs sur le territoire lavallois et sur la santé de la population

Selon le tracé proposé par TransCanada, l’oléoduc traverserait l’île Jésus du nord au sud dans sa partie est. Le pipeline franchirait donc les rivières des Mille Îles et des Prairies – où l’on retrouve plusieurs aires protégées pour la richesse de la biodiversité qui s’y trouve – puis une importante zone agricole et enfin, 2 quartiers résidentiels, l’un au nord et l’autre au sud.
 
Le mémoire de Laval fait ainsi état de fortes préoccupations à l’égard des impacts potentiels d’un déversement sur la santé et la sécurité de la population, sur les terres agricoles de grande qualité, sur la valeur des propriétés ainsi que sur les écosystèmes sensibles et protégés à proximité du tracé projeté. 

Le mémoire précise qu’en cas de déversement dans la rivière des Outaouais, en amont des puits de captage de l’ensemble de la région de Montréal et de Laval, l’arrêt de l’approvisionnement en eau potable se solderait par de lourdes pertes pour les commerces et industries lavalloises, sans compter l’impact sur le quotidien des citoyens lavallois.
 
De plus, le manque d’eau augmenterait les délais d’intervention en cas d’incendie, compromettant ainsi la sécurité des citoyens, de l’environnement et des infrastructures.

Trains ou oléoducs : un faux débat, dit Laval

Les élus lavallois rejettent aussi l’argument de TransCanada voulant que l’abandon du projet Énergie Est entraînerait davantage de transport de pétrole par trains. « Nous consommons de moins en moins de pétrole au Québec et nous en consommerons de moins en moins dans l’avenir. Par ailleurs, rien ne laisse penser que cet oléoduc diminuerait le transport par train. L’intention de la compagnie est d’augmenter ses exportations et donc d’augmenter le volume de pétrole qui transite par le Québec », conclut le maire Demers.​
 
Mémoire de Ville de Laval au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE),​ 1,41 Mo

 Mémoire déposé en septembre 2015 à la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM)​, 260 ko


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