Le conseil municipal de la Ville de Laval a entériné, dans la soirée du 7 avril 2020, l’octroi d’un contrat de 850 861,38 $ à Gestion S. Forget pour la réalisation d'un projet de verdissement de 4 bretelles d’autoroute, et ce, dans le but de lutter contre les îlots de chaleur urbains (ICU). Ce projet est financé par le
Fonds vert dans le cadre de Climat municipalités-Phase 2, un programme du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques découlant du
Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques.
« Dans une perspective d’adaptation aux changements climatiques et en cohérence avec notre stratégie de lutte contre les ICU, nous espérons que l’effort de végétalisation des emprises routières contribuera à réduire la température extérieure et à atténuer les impacts des vagues de chaleur extrême sur la population, ainsi que sur notre environnement. C’est d’autant plus important compte tenu du contexte actuel, où toutes les initiatives visant à améliorer la santé de nos citoyens sont plus que bienvenues », souligne Virginie Dufour, conseillère de Sainte-Rose, membre du comité exécutif et responsable des dossiers liés à l’environnement.
Le projet, auquel collaborent le ministère des Transports ainsi que le ministère des Fôrets, de la Faune et des Parcs, permettra de planter 23 862 arbres (feuillus et conifères), 10 000 boutures de saules et 6 320 arbustes, pour un total d’une trentaine d’espèces dans 4 bretelles d’autoroute en zone d’ICU, soit celles situées aux intersections suivantes :
- boulevard des Laurentides et autoroute 440
- boulevard Industriel et autoroute 440
- boulevard Chomedey et autoroute 440
- boulevard Saint-Martin et autoroute 15
En collaboration avec le laboratoire d'Alain Paquette du
Centre d’étude de la forêt de l’UQAM, la Ville de Laval testera également diverses techniques de restauration écologique, analysera les sols et effectuera des inventaires floristiques afin d’en évaluer la diversité. Le projet permettra aussi de réaliser une analyse coût-avantage de ces techniques au regard de la survie et de la croissance des arbres, de mesurer l’effet de la végétalisation des sites sur la réduction de la température de l’air, de vérifier que le verdissement permet d’atténuer les effets des ICU et d’en modéliser l’impact sur la régulation de l’eau. Les données recueillies pourront également servir à l’étude de projets futurs et il est prévu de partager les résultats de l’analyse, au bénéfice d’autres municipalités.