Deux mesures de plus pour rétablir l’ordre à Laval
Au lendemain du bilan de ses 100 jours, le maire de Laval, Marc Demers, annonce 2 mesures énergiques concernant des dossiers qui préoccupent les lavallois.
D'abord, le maire Demers a informé les médias que le versement de la prime de départ à l'ex-président de Laval Technopole est retenu.
Ensuite, le maire a annoncé le déclenchement d'une enquête administrative au sujet des décisions prises par l'ancienne administration en lien avec le projet immobilier Le Commodore.
« Les citoyens de Laval veulent que les règles soient respectées. Nous agissons en ce sens » a-t-il déclaré.
Laval Technopole
Les citoyens de Laval se sont montrés fort critique devant le traitement consenti à l'ex-PDG de Laval Technopole, Pierre Desroches, qui doit recevoir près de 400 000 $ en prime de départ, soit 12 semaines de salaire par année de service. Le maire Demers a donc demandé au président de conseil de l'organisme et président-directeur général par intérim, David De Cotis, de s'assurer de la validité du contrat de travail de l'ex-dirigeant.
Ainsi, M. De Cotis a décidé de retenir la prime de départ de l'ex-président-directeur général jusqu'à la prochaine réunion du conseil d'administration, date à laquelle sera déposé un avis juridique exposant certains faits relatifs aux procédures ayant mené à la conclusion du contrat de M. Desroches.
Le Commodore
Le projet immobilier Le Commodore a également fait l'objet de nombreuses critiques, provenant notamment d'un groupe citoyen baptisé « Pas de tour dans ma cours ». En outre, un témoin entendu à la Commission Charbonneau a affirmé avoir fait l'objet d'interventions insistantes de l'ex-maire Gilles Vaillancourt pour que le projet Le Commodore soit approuvé.
Ces allégations sont prises au sérieux par la nouvelle administration et soulèvent des interrogations quant au respect des lois et règlements applicables. La Ville désire faire la lumière sur les circonstances et les conditions qui ont mené à la modification du règlement de zonage et à l'inclusion du projet Le Commodore dans le programme particulier d'urbanisme (PPU), de manière à rendre possible ce projet.
Dans les faits, des modifications au programme particulier d'urbanisme auraient fait l'objet de demandes explicites du comité exécutif de l'époque. La partie de la rue en bordure de laquelle est prévu le projet Le Commodore ne faisait pas partie du territoire initialement couvert par ce PPU. Elle aurait été ajoutée à la suite d'une demande spécifique de l'ancien comité exécutif. Le projet Le Commodore pouvait ainsi être soustrait à certaines obligations réglementaires plus contraignantes de la Ville, telles que les approbations référendaires par les citoyens.
Le maire Demers s'est dit préoccupés par ces allégations. « Les faits qui ont été porté à notre attention sont graves, nous voulons faire la lumière là-dessus. Les lois et les règlements sont là pour être respectés et personne ne peut les contourner ou les enfreindre» a affirmé M. Demers.
L'enquête sera menée par une firme externe et indépendante de la Ville qui a été sélectionnée suite à un appel d'offre sur invitation autorisée par le ministre des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire, M. Sylvain Gaudreault. Dans l'intervalle, le Comité exécutif a décidé de suspendre l'étude de tout Plan d'implantation et d'intégration architecturale relatif au projet Le Commodore.