Laval se joint au Front commun du monde municipal
Le maire de Laval et vice-président de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), Marc Demers, se joint au front commun du monde municipal pour dénoncer la décision de Postes Canada de délaisser la livraison du courrier à domicile.
« C'est avec empressement et conviction que je me joins à mes collègues de l'Union des municipalités du Québec (UMQ) et de la CMM, dont le maire de Montréal, Denis Coderre, pour dénoncer encore une fois cette décision unilatérale de Postes Canada.
À Laval, environ 75 000 adresses sont actuellement desservies par des facteurs. Au-delà des considérations administratives, il y a des êtres humains, des personnes handicapées, des aînés qui sont directement touchés par cette décision. Il faut en tenir compte », mentionnait le maire Demers.
Le 6 octobre 2015, la Ville de Laval, par la voix de son conseil municipal, manifestait son désaccord en dénonçant unanimement la décision de la société d'État de cesser la livraison du courrier à domicile. Le conseil demandait alors à Postes Canada de surseoir à cette décision et proposait de collaborer à la recherche de compromis, pour le plus grand bénéfice des citoyens. Face à cette ouverture, le maire Demers constate toutefois que Postes Canada ne rend pas la pareille.
En se joignant au front commun du monde municipal, Marc Demers affirme que les objectifs de Laval logent à la même enseigne que ceux de ses pairs, qui ont exprimé leur point de vue aujourd'hui en conférence de presse. « Je crois que lorsque toute une agglomération urbaine, représentant des millions d'électeurs et de citoyens, met son poids dans la balance, on doit l'écouter. Nous exigeons de Postes Canada qu'elle consente aux compromis nécessaires et incontournables, et ce, au nom de tous nos citoyens qui sont touchés par cette décision cavalière », affirmait-il.
Marc Demers précisait que pour sa ville, la décision imposée visait plus de 800 Lavallois à l'emploi de Postes Canada. « Ce sont des personnes qui risquent de perdre leur emploi ou encore d'être relocalisées, dans certains cas, à plus de 50 km de leur domicile. Postes Canada ne tient pas compte des dégâts qu'elle cause, d'autant plus qu'elle ne laisse place à aucun compromis. Cette décision est inacceptable et Laval ne peut que prendre part au front commun pour la dénoncer, » concluait-il.