Ville de Laval

Audience du BAPE sur le projet de REM

« Le projet comporte trop d'inconnus et l'échéancier est déraisonnable »

- Marc Demers, maire de Laval

Le maire de Laval, Marc Demers, a déposé le mémoire de la Ville (PDF,349 Ko) à la commission d'enquête du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) sur le projet de réseau électrique métropolitain (REM) de CDPQ Infra. Lors de sa présentation, le maire a insisté sur le grand inconfort de Laval dû au fait qu'il y a trop d'inconnus et que l'échéancier du projet semble déraisonnable.

« Personne ne connaît la teneur exacte du projet, parce qu'encore à ce jour, beaucoup d'éléments restent inconnus. On a donc un grand inconfort face au manque d'information qui nous permettrait d'émettre une opinion plus éclairée », a précisé le maire Demers.​

Si Laval souhaite une amélioration du système de transport collectif dans la partie ouest de l'île Jésus, le maire a rappelé que la ligne de train de banlieue de Deux-Montagnes a été intégrée au projet dans le seul but de mettre la main sur le tunnel sous le mont Royal et pour répondre aux besoins de desserte de l'aéroport et de l'ouest de Montréal. « Le REM ne répond pas aux besoins prioritaires de déploiement du transport en commun à Laval. Puisqu'un service équivalent existe déjà grâce au train de banlieue électrique et que celui-ci pourrait être bonifié à moindre coût, d'autres projets prioritaires pour la Ville de Laval pourraient être réalisés avec les sommes nécessaires au REM », a soutenu le maire Demers.

Laval souligne également que la technologie retenue par le promoteur exige l'élimination des passages à niveau par des étagements de rue, en plus de nécessiter que l'on double les voies ferrées et l'ajout de mesures anti-intrusion. Ces éléments cicatriseront le paysage lavallois en créant un corridor cintré entre deux clôtures érigées en plein cœur d'un milieu bâti depuis plus de 100 ans. Les nombreux aménagements nécessaires à l'implantation de cette infrastructure auront des conséquences importantes sur l'aménagement du territoire, entre autres en ce qui concerne :​

  • ​le bruit
  • les chantiers de construction pour les ponts de l'île Bigras et de l'île Verte, qui devront être menés en parallèle avec ceux du REM
  • les viaducs
  • les murets
  • les attraits panoramiques
  • et même l'accès à certains quartiers de Laval

Marc Demers a aussi remis en doute l'échéancier proposé, qui lui apparaît tout à fait déraisonnable pour un projet d'une telle envergure et qui se précisera seulement durant les prochains mois : « Toutes les parties prenantes ont besoin de plus de temps pour évaluer la portée et les impacts réels du projet. Or, Laval n'est pas en désaccord avec le REM, qui introduit une discussion intéressante sur un mode de transport flexible, mais elle est en désaccord avec le manque d'analyses comparatives, d'information sur plusieurs volets et l'échéancier proposé, qui coupe court à la discussion », a-t-il argué.​​​

Concernant le financement du projet, Laval endosse d'ailleurs les réserves exprimées par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) et souhaite connaître les impacts financiers réels du REM sur l'ensemble des services de transport collectif métropolitain, de même que les charges nouvelles qui pourraient lui être imposées advenant une modification du mode de partage des déficits d'exploitation.

Enfin, le maire a conclu en précisant que « au-delà des qualités intrinsèques du projet, l'importance des investissements exige à elle seule une rigueur et une transparence exemplaires. Laval mise désormais sur cette transparence et sur la concertation avec le milieu pour chacun des projets structurants mis en place chez nous. Et nous en attendons autant de la part de toutes les parties impliquées dans le développement de notre territoire ».

Source

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