Lieux emblématiques

Illustration pour le concours des lieux emblématiques

Laval a soufflé ses 60 bougies en 2025. Pour célébrer l’occasion, une liste de lieux emblématiques a été dressée : des lieux qui racontent Laval et qui nous rassemblent.

Seize lieux ont été soigneusement sélectionnés par un comité d’expertes et d’experts en histoire et en patrimoine de Laval. avec la contribution de citoyennes et citoyens

Qu’ils forgent l’histoire de l’île Jésus, qu’ils soient témoins de son riche patrimoine ou qu’ils soient des endroits de rassemblement incontournables, ces lieux emblématiques contribuent à donner à Laval son identité. (Re)découvrez-les ici et, pour prolonger l’expérience, visitez l’exposition itinérante Laval emblématique – arrêt sur image lorsqu’elle s’arrêtera près de chez vous.

Les 16 lieux

Illustration de la berge Olivier Charbonneau

Berge Olivier-Charbonneau

Lieu de halte pour les Premières Nations comme en témoignent des découvertes archéologiques, la pointe est de l’île Jésus accueille dès 1673 ses premiers défricheurs européens. Un manoir et des bâtiments y sont construits pendant que dans les champs on déboise, sème et récolte.  

Pionniers de Ville-Marie et premiers habitants permanents de l’île Jésus, Marie Garnier et Olivier Charbonneau s’installent sur une ferme du domaine seigneurial vers 1677. Parmi leur descendance nombreuse figure le curé Antoine Labelle, surnommé le « roi du Nord ».  Aujourd’hui, la berge et le pont Olivier-Charbonneau ainsi que la rue Marie-Garnier rendent hommage par la toponymie à ce couple de bâtisseurs de la Nouvelle-France. 

Illustration de la berge aux Quatre-Vent

Berge aux Quatre-Vents

Les berges de la tranquille rivière des Mille-Îles sont attrayantes pour les personnes en vacances… et les gens d’affaires. En 1926, une société new-yorkaise acquiert des terres agricoles dans l’ouest de l’île Jésus. Son objectif : y établir un quartier de vacances rappelant les côtes américaines de Long Island. Les Montréalais et les Montréalaises y viennent nombreux. Ainsi apparaissent une industrie touristique et un village d’été nommé Plage-Laval. 

Avec une population toujours plus nombreuse, l’île se transforme. Comme les eaux usées sont déversées dans la rivière, la baignade devient interdite. Depuis peu, elle est à nouveau permise à la plage de la berge aux Quatre-Vents lorsque la météo le permet, grâce à de nombreux efforts d’assainissement des eaux. Elle dispose également de 3 km de sentiers piétonniers, pour ainsi encourager une réappropriation citoyenne des berges lavalloises.    

Illustration du Centre de la nature

Centre de la nature

Dès 1919, la Montreal Crushed Stone Company Limited acquiert ces anciennes terres agricoles pour y établir une vaste carrière et produire des pierres concassées.  

Les grands chantiers se multiplient après la Première Guerre mondiale, et l’extraction automatisée roule à pleine vapeur : la carrière de Saint-Vincent-de-Paul alimente la construction d’infrastructures, dont l’ancienne Route 2 (la 138) reliant Québec à Montréal.

En 1932, c’est toutefois la faillite. La carcasse métallique du gigantesque concasseur, démoli en 1939, sera recyclée pour alimenter les industries d’armement pendant la Seconde Guerre mondiale.  

Le site de la carrière, envahi par les eaux de source et de ruissellement, devient un lac attrayant pour les jeunes. En 1962, la Ville de Saint-Vincent-de-Paul inaugure le parc qui se trouve toujours au nord du boulevard de la Concorde. Puis, au début des années 1970, la Ville de Laval agrémente le pourtour du lac artificiel de jardins horticoles et de serres : ainsi naît le Centre de la nature. 

Illustration du Cosmodôme

Cosmodôme

Inauguré en 1994, le Cosmodôme est un élément important du paysage lavallois. Qui ne connaît pas sa fusée conçue à l’image de la fusée européenne Ariane 4, longtemps utilisée pour lancer des satellites commerciaux et de communications?

Le Cosmodôme est aussi une institution ludo-éducative unique en son genre : c’est la seule institution au Canada entièrement consacrée à la diffusion élargie des sciences de l’espace.

La fusée du Cosmodôme équivaut à un édifice de 15 étages et pèse 35 tonnes métriques. Haute de 46,4 mètres (55,8 mètres, pour Ariane 4), elle a été transportée à partir de Longueuil sur un véhicule spécialement conçu à cet effet. 

Elle constitue un repère visuel, notamment pour les automobilistes qui empruntent l’autoroute 15, l’une des 7 autoroutes traversant l’île. Attisant la curiosité des enfants comme des adultes, cette fusée fait tourner bien des têtes! 

Le Musée de la santé Armand-Frappier a déménagé à proximité du Cosmodôme en 2023, créant ainsi un véritable pôle muséal scientifique sur le territoire lavallois.  

Illustration du Mont de la Salle

École Mont-de-La Salle

Lieu à vocation d’apprentissage centenaire, l’école a d’abord été un noviciat inauguré en 1917 par les Frères des Écoles chrétiennes.

Dessiné par les architectes Viau et Venne, le bâtiment est alors un pionnier par sa structure en béton armé qui embrasse le style Second Empire.

En dehors des murs, les premiers élèves bénéficient d’un site d’apprentissage verdoyant, là où jadis s’étendait la ferme Nelson. Le frère Marie-Victorin, botaniste notoire, leur aménage même un jardin communautaire.

Dans les années 1960, les frères confient à l’architecte Louis J. Lapierre la conception d’un centre sportif moderne incluant piscine et gymnase (aujourd’hui, le Centre sportif Josée-Faucher).  

Publique depuis 1968, l’école représente un lieu du passé qui permet aux futures générations de Lavallois et de Lavalloises de bâtir leur avenir.

Illustration de l'église Saint-Maurice

Église Saint-Maurice-de-Duvernay et le quartier Hauterive

Classée immeuble patrimonial par le ministère de la Culture et des Communications du Québec en 2024, Saint-Maurice-de-Duvernay est la première église moderne classée à Laval.

Maire de Duvernay de 1957 à 1959 et entrepreneur, Maurice Joubert développe un quartier résidentiel qu’il baptise El Rancho, inspiré du style mid-century modern alors en vogue sur la côte ouest des États-Unis. Ses maisons d’allure ranch, construites entre 1954 et 1963, sont reconnaissables à leur unique étage et à leur toit plat recouvert de bardeaux de cèdre. 

C’est aussi Maurice Joubert qui vend pour un dollar ce qui reste de la ferme familiale des Écores sous la condition d’y ériger une église, dont la conception est confiée à l’architecte Roger D’Astous, figure phare de la modernité au Québec.

Formes géométriques accentuées, saisissant portail revêtu de cuivre, poutres imposantes de style Vierendeel, savant mélange de béton, pierres des champs et bardeaux d’ardoises multicolores : cette église impressionne!

Illustration de l'hôtel de Ville

Hôtel de Ville

Un joyau de l’architecture moderne, sans contredit! Il s’agit d’un symbole de la nouvelle ville de Laval créée en 1965 à la suite de la fusion de 14 municipalités.

Inauguré en 1964 à la suite du premier concours en architecture au Québec, l’édifice, conçu selon les plans des architectes Affleck, Desbarats, Dimakopoulos, Lebensold et Sise, devait faire partie d’un ensemble architectural qui allait constituer le Centre civique de Chomedey.

L’édifice, tout en horizontalité, aux confluences du style International et du mouvement brutaliste, deviendra l’hôtel de ville de la municipalité fusionnée de Laval. L’immeuble fait partie d’un complexe civique qui comprend également une ancienne caserne d’incendie construite au même moment autour d’une place publique centrale. Épuré, le bâtiment mise sur l’expressivité des matériaux de prédilection de l’architecture moderne : béton, acier et aluminium, verre.

Une restauration patrimoniale du bâtiment est par ailleurs en cours.

En plus de sa dimension municipale, le site de l’hôtel de ville de Laval possède une connotation commémorative : on y retrouve la Place du Souvenir marquée par trois monuments.

Illustration de fermette

Kiosques maraîchers

La vocation agricole de l’île Jésus est incontestée, comme en témoignent les kiosques maraîchers qui ponctuent le territoire lavallois. Leur usage est valorisé tant pour ce qu’il permet – rendre accessibles les produits des agriculteurs et des agricultrices – que pour sa valeur historique.

En perpétuant cette tradition, on rappelle l’importance de l’histoire agricole de Laval et du patrimoine qui lui est associé. Encore aujourd’hui, près de 33 % du territoire sur l’île Jésus a une vocation agricole.

À la fin du XVIIIe siècle, les bâtiments de ferme se composent presque uniquement de la grange, de l’étable et de l’écurie. Certaines fermes comprennent également une laiterie, un petit bâtiment qui sert surtout à l’entreposage des produits laitiers. Au milieu du XIXe siècle, 80 % du territoire lavallois est consacré à l’agriculture et il n’y a plus de nouvelles terres à exploiter.

Durant les années 1950, l’arrivée d’épiceries de grande surface au Québec comme Steinberg ou Dominion pousse un grand nombre de maraîchers à délaisser les marchés publics au profit des supermarchés.

Sur l’île Jésus, plusieurs petites et moyennes entreprises choisissent de mettre en place des kiosques à la ferme, ce qui leur permet de vendre une partie de leurs récoltes directement aux clients. Une tradition qui perdure encore aujourd’hui!

Illustration du pont Lachapelle

Le pont Lachapelle

La valeur historique et symbolique de ce pont est incontestée : en plus d’être le premier pont traversant la rivière des Prairies, le pont Lachapelle a aussi été le tout premier pont de Montréal. Il a été érigé à l’endroit où la rivière est la moins large entre les deux rives.

D’abord construite en bois et en pierre, la structure est modernisée une première fois lors de la révolution industrielle, en 1880, puis une seconde fois en 1930.

Enfin, en 1976, le pont est doublé pour accueillir un plus grand flux de voitures.

Tout au long de l’histoire, ce passage a favorisé les échanges entre les communautés des deux rives à des fins économiques ou récréatives.

Nombreux sont ceux et celles qui se rappellent encore le parc Belmont du côté montréalais, un centre d’amusement ouvert de 1923 à 1983 et judicieusement placé à proximité du pont.

Illustration du pont Viau

Le pont Viau et ses alentours

L’intersection de la rue Saint-Hubert et de la place Juge-Desnoyers constituait au XIXe siècle le cœur du hameau de Pont-Viau. C’était un carrefour social et commercial dynamique bénéficiant d’un lien direct entre Montréal et l’île Jésus.

Dès la fin du XIXe siècle et jusqu’au milieu du XXe siècle, séduits par les paysages champêtres de l’île Jésus, les Montréalaises et les Montréalais sont de plus en plus nombreux à utiliser les voies de traverse pour en profiter.

Le pont Viau, ayant grandement facilité les déplacements, a été un facteur clé dans le développement de cette zone, où trônait autrefois l’hôtel Vinet.

D’abord érigé en bois en 1847, il est rapidement reconstruit en acier en 1887 puis une troisième fois en 1930, en béton. Cette dernière construction est celle que nous traversons aujourd’hui.

Toutefois, entre le 2e et le 3e pont, des modifications majeures sont apportées à son tracé. L’actuel pont Viau débouche dans l’axe du boulevard des Laurentides, en pleine transformation actuellement, alors que le second pont menait les voyageurs et voyageuses à la rue Saint-Hubert, favorisant un grand développement économique jusqu’en 1930 sur cette artère.

Bouteille de médicaments, poignée de porte, fragment de brosse à dents, coquilles d’huitres, billes à jouer, tasse moustache…L’analyse des artéfacts trouvés lors d’interventions archéologiques récentes ont permis de redécouvrir sous un jour nouveau ce secteur en pleine transformation à deux pas de la rivière…et de la station de métro Cartier. Puisqu’aujourd’hui, on traverse la rivière sous l’eau! 

Illustration de la maison André-Benjamin-Papineau

Maison André-Benjamin-Papineau

Pendant plus de 50 ans, cette maison de ferme construite vers 1820 a été habitée par André-Benjamin Papineau et sa famille. Ce notaire défenseur de l’école laïque et universelle n’avait rien à envier à son célèbre cousin, Louis-Joseph Papineau. Patriote engagé, André-Benjamin a occupé plusieurs postes importants, dont celui de maire de la Municipalité de la paroisse de Saint-Martin.

L’architecture de la maison se distingue par ses pierres à moellon (non taillées), ses fenêtres à battants à 24 petits carreaux ainsi que son toit en pente garni de deux lucarnes. Les maisons de style franco-québécois avec un toit en croupe comme celle-ci sont rares, dans la région de Montréal.

Après des travaux de restauration et l’ajout d’une annexe qui en facilitera l’accès, la maison ouvrira à nouveau ses portes au public à l’été 2025. Elle deviendra ainsi le seul bâtiment municipal lavallois classé patrimonial par le ministère de la Culture et des Communications du Québec ouvert au public. Véritable trait d’union entre le passé et le présent, la maison sera une véritable fenêtre sur la culture et sur l’histoire de Laval, grâce aux expositions, ateliers, conférences et animations qui y prendront lieu.

Illustration de la maison Therrien

Maison Therrien

Il va sans dire qu’elle possède une valeur patrimoniale exceptionnelle. Elle est d’ailleurs classée immeuble patrimonial depuis 1974 par le ministère de la Culture et des Communications.

Tout commence en 1718, lorsque le Séminaire de Québec donne à la famille Beauchamps une parcelle de terre. C’est sur ce terrain que la maison est construite vers 1722. En 1846, Charles Therrien achète cette demeure d’inspiration française. Durant 140 ans, les Therrien demeurent propriétaires et font, en 1934, des modifications importantes sur la maison. Les pierres sont enduites de crépi à faux joints afin d’imiter la pierre de taille. Le toit est prolongé et recouvert de tôle. La devanture, qui donnait sur les champs, fait maintenant face à la rivière afin de suivre le nouveau tracé de la route.

En 2007, un chantier majeur est mis sur pied afin de restaurer la maison et de l’adapter au mode de vie actuel. Le crépi est retiré des murs, et le toit, recouvert de bardeaux de cèdre, retrouve ses dimensions d’origine. Les fenêtres à carreaux réapparaissent, et trois lucarnes à pignon sont ajoutées sur le toit. Un appentis de bois, construit sur le côté ouest de la maison, permet l’ajout d’une porte d’entrée principale donnant sur la voie publique. De cette façon, la résidence principale retrouve son orientation originale vers les champs.

Illustration du Vieux Sainte-Rose

Noyau villageois de Sainte-Rose

Le Vieux-Sainte-Rose est synonyme d’histoire, de culture et de patrimoine bâti. S’y promener équivaut presque à remonter le temps. Découvrez-y des bâtiments historiques remplis d’anecdotes. Transportez-vous au 19e siècle, au temps du curé Labelle et des vacanciers et vacancières qui envahissaient les plages. Laissez-vous éblouir par les paysages qui ont inspiré plusieurs de nos plus grands artistes québécois.

Partout au Québec, alors que la religion était au centre de la vie, les villages se sont formés autour d’un centre comprenant des bâtiments religieux (église, presbytère, maison du bedeau). Se sont ensuite ajoutés des ensembles institutionnels (écoles séparées pour les garçons et les filles puis mixtes, couvents des communautés religieuses enseignantes), un bureau d’enregistrement, un bureau de poste et des commerces. Même si certains bâtiments ont changé de vocation, dans le Vieux-Sainte-Rose, il subsiste une constante à travers le temps : un esprit de village, un esprit du lieu. 

Illustration du quartier des Abeilles à Vimont

Quartier des Abeilles

Quartier aux allures rétrofuturistes qui se distingue par son unicité, le quartier des Abeilles a survécu à bien des infortunes et est devenu un véritable bijou patrimonial.

En 1962, la ville de Saint-Elzéar change de nom pour celui de ville de Vimont. Rapidement, celle-ci se modernise en se dotant d’infrastructures administratives, de services et de loisirs. Graduellement, sa population augmente de plus de 150 % : un taux d’accroissement record sur l’île Jésus.  

L’entreprise Paravert Construction inc., fondée par Rosaire Paradis, ancien maire de Vimont, développe avec l’architecte Robert Gratton le projet domiciliaire « Les abeilles ». Soutenu par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), le projet met en place un concept inusité de maisons jumelées abordables adoptant une volumétrie hexagonale évoquant des alvéoles.  

Ces maisons ont survécu à maintes infortunes – incendies suspects, faillite du promoteur immobilier, malfaçons, etc. – et surtout à l’épreuve du temps. Elles font partie d’un patrimoine moderne lavallois que l’on pourrait qualifier d’« expérimental ». Ses fiers résidents et résidentes, tel un essaim, témoignent d’ailleurs d’un fort sentiment de communauté. 

Illustration de commerces

Commerces de quartier

Un cornet de crème glacée géant, un hot dog lumineux, une enseigne de pizzéria au look rétro… Les commerces lavallois rivalisent de créativité pour attirer notre attention, et cela ne date pas d’hier ! Souvent associés à des souvenirs joyeux, ils font partie, tout comme leurs enseignes, du quotidien des gens et marquent le paysage urbain de Laval depuis parfois plusieurs décennies.

Dans les années 1960 et 1970, plusieurs commerces s’installent sur les grandes artères de l’île Jésus, ou dans des centres commerciaux. Leurs bâtiments répondent alors aux impératifs de la consommation moderne et au nouveau contexte engendrés par l’automobile. Ces commerces étaient par ailleurs souvent annoncés par des enseignes au néon, voyantes et colorées, installées en façade des bâtiments ou de façon autonome en bordure de route. Ces enseignes étaient mises en valeur par différents éclairages et ont forgé un nouveau paysage bigarré, typique des artères commerciales de banlieue.

Certains commerces témoignent de l’âge d’or de la villégiature, tandis que d’autres évoquent la richesse culturelle et culinaire des communautés venues s’établir à Laval.

Aujourd’hui, les commerces de quartier qui ont un âge vénérable continuent d’alimenter la fierté des citoyennes et des citoyens. Chaque quartier possède au moins une institution légendaire, populaire ou reconnue au-delà de ses frontières. 

Illustration du vieux pénitencier

Vieux Pénitencier de Saint-Vincent-de-Paul

Fait méconnu : plus de 50 films ont été tournés au Vieux-Pénitencier! Après sa fermeture, bien entendu.

Mais c’est surtout l’importance historique et l’architecture du Vieux-Pénitencier qui en font un élément emblématique de Laval.

En effet, l’établissement du Vieux-Pénitencier a profondément modifié le cours de l’histoire de Saint-Vincent-de-Paul. Il a aussi une place importante dans l’histoire sociale du Québec (développement de l’architecture carcérale, mais aussi du système judiciaire).

C’est d’ailleurs pour cette raison qu’un an après sa fermeture, en 1990, le pénitencier est désigné lieu historique national du Canada.

Entre 1929 et 1932, en prévision de la construction du Centre fédéral de formation, le gouvernement canadien exproprie tout le bas du village. Les autorités veulent ainsi bâtir une véritable ville fortifiée au cœur de Saint-Vincent-de-Paul et éviter que des fugitifs ne se cachent dans les maisons situées entre les deux établissements carcéraux.

Par la suite, la présence du pénitencier fait grossir considérablement la population en raison de l’effectif important de gardiens que recrute l’établissement. La modernisation du pénitencier permet également l’aménagement d’infrastructures urbaines dans l’enceinte de la prison ainsi que dans les rues environnantes.

Des maîtres tailleurs viennent de Montréal pour enseigner le métier aux prisonniers. Plusieurs agrandissements seront ainsi réalisés par des détenus. Cet établissement carcéral possédait d’ailleurs sa propre carrière, à laquelle il était relié par une voie ferrée.

La Ville de Laval participe actuellement activement à des discussions, car le Vieux-Pénitencier, propriété du gouvernement fédéral, sera transféré d’ici la fin 2025 à la Société immobilière du Canada pour qu’y soient construits des logements abordables et des espaces communautaires. L’histoire de ce lieu continuera donc de s’écrire au cours des prochaines années.

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