Les quelques kilomètres carrés de verdure, d’arbres, de fleurs et de jardins du Centre de la nature offraient un site d’accueil exceptionnel pour le Symposium international de sculpture Laval 1990. Ainsi, c’est dans le cadre de cet événement que le Centre de la nature ajoute le jardin des sculptures à son paysage.
Le jardin des sculptures a été pensé non seulement en fonction du lieu, mais aussi des usagers. Sur un parcours de 1 500 m, les visiteurs peuvent apercevoir 9 sculptures dont le discours plastique se réfère à diverses formes et interventions environnementales.
Vous pouvez admirer les œuvres dans le document PDF :
Le jardin des sculptures créé dans le cadre du Symposium international de sculpture Laval 1990, 204 ko
Sans titre de Jean Brillant
Pierre et brique, 3,05 m x 3,66 m
L’œuvre de Jean Brillant intègre 3 thèmes. La carrière où ont été puisés les matériaux de construction qui ont servi à l’implantation de Ville de Laval. Le triangle, synonyme d’harmonie, de proportion et de croissance vivante, reprend le concept d’abri et de fondation d’une société. Le nombre 3, reconnu universellement comme un nombre fondamental, exprime un ordre intellectuel et spirituel.
Sans titre d’Émile Desmedt
Armature métallique, béton et cuivre, 3,50 m x 2,50 m
Émile Desmedt joue avec l’ambigüité et la confrontation. Il oppose une grande forme conique gracile, dessinée dans l’espace, dont la structure filiforme est envahie par de nombreux petits cônes. Le spectateur est confronté à la fragilité apparente de la structure, qui supporte tous ces petits éléments coniques lourds de métal et de béton, et qui remettent en question l’équilibre et la stabilité de l’œuvre.
Place aux oursons de Pierre Desrosiers
Béton, et haie d’arbustes, 3,87 m x 7,16 m
En référence à l’image traditionnelle du monument commémoratif dont les personnages illustrés sont représentés plus grands que nature, dominant du haut de leur socle la place, Pierre Desrosiers a conçu son projet comme une parodie. L’œuvre humoristique et son aspect ludique contribuent à l’atmosphère de jeu et de détente que l’on retrouve au Centre de la nature.
Vestiges de Luc Forget
Béton et terre. Élément central : 6,09 m X 6,09 m X 3,66 m
Élément global : 9,15 m X 13, 4 m X 3,66 m
L’œuvre de Luc Forget est majoritairement composée de pièces d’équipement immobilier ayant péniblement traversé le temps et subit les sévices de nos exigences sociales économiques. L’œuvre permet au spectateur de devenir témoin d’un futur lointain et d’assister à l’ouverture d’un tombeau et au dévoilement de ses traces. Il en est présentement à une fouille archéologique qui fait revivre certains vestiges de notre époque.
Hommage à la déception de Paul Grégoire
Fibre de verre, acier, pierre, 7,60 m X 5,49 m X 3,05 m
«Est-ce qu’une sirène est le symbole d’un rêve inassouvi parce que son corps finit en queue de poisson?» Paul Grégoire dédie cette sculpture à «ceux qui naïvement pensent que le futur...»
Sans titre de Ivan Messac
Béton et ciment blanc, 1,40 m X 2,23 m
La sculpture est le résultat du passage de la matière chaotique à une forme organisée et harmonieuse. «Préoccuper par la beauté et tenter d’accéder à la perfection devient pour l’artiste une nécessité de tous les instants. Mais la réalité le force souvent à négocier, tandis que le temps de l’œuvre n’a d’autre contrainte que sa propre discipline.» - Ivan Messac
Célébration de Christopher E. Phillis
Métal et acier, 3,66 m X 2,13 m X 2,13 m
La sculpture doit être à l’image de l’homme et de son environnement : une intégration de formes, de masses et d’angles qui s’harmonisent. Christopher E. Phillis crée des éléments géométriques qui peuvent se répéter, s’agrandir, se courber et s’assembler de manière à restituer une forme aérienne harmonieuse.
Divination de Jay T. Unwin
Acier et pierre, 213 cm X 91 cm
L’œuvre de Jay T. Unwin fait appel à l’opposition d’éléments négatifs et positifs dans leur relation spatiale, métaphore des relations canadiennes entre l’ouest et l’est du point de vue géographique, linguistique et social. L’artiste considère l’art comme un langage universel capable de transcender les obstacles linguistiques et les différences culturelles.
Pionnier anonyme de Bill Vazan
Granit rose, 2,74 m X 2,74 m X 2,74 m
L’œuvre de Bill Vazan s’inscrit dans l’esprit des projets déjà réalisés et inspirés par les monuments mégalithiques d’Angleterre et de Belgique. L’artiste utilise les lignes et les formes naturelles de la pierre pour y faire surgir, en gravant et en accentuant les volumes, le portrait d’un être humain. Une tête géante qui semble émergée de la falaise pour une veille continuelle. Des rencontres assidues ont été nécessaires pour mettre en place toute la logistique et l’encadrement des 41 jours de réalisation.