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La halte environnementale a été créée par le Service de l’environnement de la Ville de Laval en 1992 afin de sensibiliser les citoyens aux pratiques alternatives et écologiques pour l’aménagement et l’entretien de leur terrain.
Plusieurs thématiques sont abordées dans les différentes sections de ce jardin :
- les toits verts
- l’agriculture urbaine
- les plantations hors terre
- la protection des insectes pollinisateurs (ruches urbaines et hôtel à insectes)
- le compostage domestique
- la récupération d’eau de pluie
- l'entretien écologique des pelouses
Chaque année, de nouveaux aménagements y sont faits afin de répondre aux intérêts des citoyens et de suivre les tendances de l'heure.
Agriculture urbaine
Le Centre de formation horticole de Laval a fabriqué des bacs en bois qui permettent de faire des potagers en hauteur. L'objectif de ces bacs est d'assurer la promotion de l'agriculture en milieu urbain, mais surtout de démontrer qu'un potager peut également constituer un élément décoratif. En alliant plantes potagères et fleurs comestibles, on joint l'utile à l'agréable!
Qu'est-ce que l'agriculture urbaine?
On parle d'agriculture urbaine pour la culture de plantes comestibles ou l'élevage d'animaux dans une ville. Contrairement à la culture et à l'élevage en milieu agricole, l'agriculture urbaine se fait souvent sur de petites surfaces. La culture de plantes peut se décliner en différentes formes : en pleine terre, en bac, en pot, ou encore sur mur.
Pourquoi inciter les citadins à cultiver leurs fruits et leurs légumes ?
L'agriculture urbaine a beaucoup de bienfaits, à la fois pour l'environnement et pour la santé, mais aussi pour l'économie.
- Réduction des gaz à effet de serre en limitant considérablement le transport des aliments
- Réduction des îlots de chaleur et diminution des eaux de ruissellement en augmentant le couvert végétal
- Accroissement de la sécurité alimentaire en permettant l'accès à des aliments frais et de qualité
- Éducation à l'environnement, à l'horticulture et à l'alimentation, notamment auprès des enfants, en leur faisant comprendre le processus de la graine à l'assiette
- Diminution du prix du panier d'épicerie
Hôtel à insectes
Il s'agit d'un lieu qui fournit des sites de ponte et des abris aux insectes qui sont bénéfiques pour les jardins. Les insectes pollinisateurs assurent la fertilité des cultures et les insectes prédateurs, dits auxiliaires, capturent et régulent les populations d’insectes ravageurs (larves, pucerons, cochenilles, limaces, escargots, araignées rouges, chenilles et acariens).
Les locataires de l’hôtel :
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Les prédateurs
- Carabe - vit dans des morceaux de branches ou une vieille souche
- Chrysope - vit en chambre fermée remplie de paille et de fibres de bois
- Coccinelle - vit dans des cocottes ou des planchettes empilées
- Forficule, aussi appelé perce-oreille - vit dans un vase rempli de paille
- Guêpe solitaire - vit dans des bûches percées de trous ou des tiges creuses
- Syrphe - vit dans des tiges creuses
Les pollinisateurs
- Abeille solitaire - vit dans des bûches percées de trous ou des tiges creuses
- Bourdon - vit en chambre fermée remplie d’un mélange de terre et de paille, avec une planchette d’envol
- Papillon - vit en chambre fermée remplie de branches torsadées
Quelques critères à respecter pour la mise en place d’un hôtel à insectes :
- Placer l’hôtel face au soleil
- Placer l’hôtel près d’un jardin de fleurs
- Surélever la structure pour contrer l’humidité
- Ajouter un toit pour diminuer l’infiltration d’eau
- Créer des microenvironnements diversifiés faits de bois non traité et d’essences résistantes à l’eau (pruche, chêne) et de matériaux variés (argile, tiges, bûches, cocottes)
Rien de plus reposant que de faire un peu de lecture à l'ombre du mur végétal installé au coeur du jardin! L'objectif de cette installation est de démontrer qu'il est possible de planter des végétaux autrement, même si l'espace sur le terrain est restreint.
Outre l'aspect esthétique, la végétalisation des murs contribue à lutter contre les îlots de chaleur. En effet, les plantes rejettent de l'eau dans l'air par évapotranspiration. Il fait donc plus frais!
Ruches urbaines
Les ruches en milieu urbain contribuent à la sauvegarde des abeilles et à la biodiversité urbaine tout en sensibilisant la population à leur caractère indispensable pour l’environnement.
Observez en toute sécurité le va-et-vient des abeilles qui entrent et sortent des ruches. Celles-ci sont installées dans un enclos entouré d'une moustiquaire. Les portes des ruches sont orientées à l'opposé du sentier piétonnier.
Installées en juin 2017, ces ruches ont permis une première récolte d'une cuvée unique de miel à l'automne 2017. 31 kg de miel ont ainsi été mis en pot. Ces pots de miel sont ensuite distribués aux citoyens dans les mois suivants lors d'activités ou d'événements.
Pendant la période hivernale, une isolation est installée autour des ruches et celles-ci restent sur place. Les abeilles se regroupent au centre de la ruche en formant une grappe, émettant ainsi de la chaleur. Le coeur de la ruche maintient sa chaleur jusqu'à 25°C, même en plein hiver!
Les abeilles ressortent au printemps, lorsque la température le permet.
Le projet des ruches urbaines a été réalisé grâce à l'apport financier de la
Fondation TD des Amis de l'Environnement.
Faits intéressants
- Une ruche contient environ 50 000 abeilles
- Les abeilles battent des ailes 230 fois par seconde : c'est ce qui produit le bourdonnement!
Qui vit dans la ruche ?
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La reine :
- Elle donne naissance à toutes les abeilles de la ruche
- Elle peut pondre jusqu’à 2000 œufs par jour en été
- Elle ne sort jamais de la ruche, sauf pour le vol nuptial
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Les mâles (faux-bourdons) :
- Ils sont quelques centaines
- Ils se font chasser de la ruche par les femelles à l’automne
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Les larves :
- Elles sont nourries de gelée royale, de miel et de pollen
- Elles se transforment en nymphe, puis en abeille
- Ce sont uniquement des femelles
- Elles ont une espérance de vie de 30 jours environ
- Elles sont plusieurs dizaines de milliers dans la ruche
- Durant leur courte vie, elles occupent tour à tour plusieurs rôles :
- Nourrice : produit de la gelée royale pour les larves
- Maçonne : fabrique de la cire
- Magasinière : ramène le nectar dans les alvéoles et fabrique le miel
- Butineuse : récolte le nectar et le pollen
Ne pas confondre abeille et guêpe!
- Contrairement aux guêpes qui sont carnivores, les abeilles sont végétaliennes et ne sont pas attirées par notre nourriture.
- L'abeille pique rarement. Si elle le fait, c'est seulement pour défendre ou secourir sa colonie.
Les abeilles et la pollinisation
L’abeille joue un rôle majeur dans la reproduction des plantes. En butinant les fleurs, elle transporte et met en contact les grains de pollen avec les organes femelles des plantes.
- Une abeille peut visiter, à elle seule, une moyenne de 700 fleurs par jour et parcourir jusqu’à 5 km pour trouver des ressources, ce qui fait d’elle la championne des insectes pollinisateurs !
- Au Québec, 40 % des produits alimentaires contenus dans notre assiette proviennent indirectement ou directement du travail des abeilles par la pollinisation des fruits, des légumes et des autres plantes.
- La contribution économique de la pollinisation par les abeilles dans les cultures au Canada est estimée à 2 milliards de dollars.
Délicieux miel !
- Le miel contient des vitamines naturelles, des enzymes et des antioxydants.
- Pour produire un seul kilo de miel, les abeilles voyagent l'équivalent de 4 fois le tour de la terre (160 000 kilomètres) et butinent près de 4,5 millions de fleurs.
- Une ruche produit de 10 à 40 kg de miel par année.
Diminution inquiétante des populations d’abeilles
Les populations d'abeilles connaissent un déclin important partout dans le monde, causé par :
- L’utilisation massive de pesticides
- La perte de biodiversité (monoculture)
- L’apparition de nouveaux parasites et de maladies
Toit vert
Un cabanon, dont la toiture a été modifiée pour soutenir un toit vert, marque l’une des 3 entrées de la halte environnementale. Les avantages d'un toit vert :
- Économies d'énergie : augmentation de l'isolation du toit, ce qui modère les gains et pertes de chaleur. Des expériences menées à Chicago ont permis de conclure que si tous les immeubles d'une ville étaient recouverts d'un toit vert, on parviendrait à réduire les frais de climatisation de 1 million de dollars par année.
- Protection de la toiture permettant de prolonger sa durée de vie
- Insonorisation
- Esthétisme
- Régulation des mouvements thermiques de l'air et captation des particules volatiles dans l'air. Les plantes ont la capacité d'absorber le dioxyde de carbone. Elles produisent de l'oxygène, filtrent l'air de ses polluants, etc.
- Rétention des eaux de pluie jusqu'à 75 %. Cela diminue le ruissellement au sol, donc les risques de refoulement d'égouts, d'inondation, d'érosion et de contamination de l'eau potable.