Du 23 septembre au 15 octobre 2023, la 4e édition de Zoom Art, réalisée par la Ville de Laval, réunissait 30 images d'œuvres de 15 artistes des arts visuels actuels sous la thématique « Nature Secrète ». Cette sélection d'œuvres évoquait la puissance et la fragilité de l'environnement, ainsi que notre cohabitation avec lui. Elle a pu nous faire voir la nature sous un autre angle et nous inviter à l'introspection.
À propos de la thématique « Nature Secrète »
Le thème de cette édition fait référence à l'importance du contact des humains avec leur environnement naturel. Cette année, les images des œuvres d'art actuel qui ont été sélectionnées appellent à la contemplation et à l'introspection. On peut y voir des paysages sous divers angles qui forcent l'humilité face à ceux-ci. D'autres œuvres étonnent ou font sourire puisqu'elles sont le résultat de jeux de détournements d'éléments de la nature par les artistes.
Enfin, certains artistes par leurs créations nous rappellent combien les outils technologiques créent un effet de déconnexion avec la nature et avec nous-mêmes. C'est en regardant les icebergs, forêts, lacs, fleurs et germinations qui se retrouvent dans les œuvres sélectionnées que le regard curieux des usagers du transport collectif pourra faire le plein d'une pause de verdure. Qui, on le souhaite, saura les ressourcer.
Carte du parcours, 494 ko
Concours
Dans le cadre du projet, le public a été invité à voter pour son artiste coup de cœur de l'édition 2023 de Zoom Art. La personne gagnante lors du tirage s'est mérité l'œuvre
Chaque cœur est d'abord apprenti, 2022 de l'artiste de la relève Charlotte Ghomeshi.
Règlements du concours, 144 ko
Zoom Art en photos
Chloé Beaulac
Diplômée de l’Université Concordia en arts visuels, Chloé réalise des paysages inventés à l’aspect fantastique. Ses œuvres sont construites à partir d’une multitude de photographies qu’elle retravaille et assemble. Elle souhaite nous transporter dans le temps, vers nos souvenirs d’enfant, quand les éléments du quotidien pouvaient devenir grandioses et fabuleux. Dans Monolithe, elle combine les vestiges d’un moulin rappelant les ruines d’une ancienne civilisation et l’immense plan d’eau du réservoir Baskatong. Dans Radeau, la fragilité des éléments de bois est en contraste avec le ciel de tempête. Ces œuvres exposent la puissance de la nature et l’impermanence des constructions humaines.
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Site Internet de Chloé Beaulac
@chloebeaulac
Monolithe, 2020
Photomontage, impression au jet d’encre sur papier Hahnemühle
Radeau, 2020
Photomontage, impression au jet d’encre sur papier Hahnemühle
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Gwenaël Bélanger
Gwenaël a étudié les arts visuels à l’UQAM, où il est aujourd’hui professeur. Bricoleur d’images, il fait cohabiter dans ses œuvres différentes perceptions du réel, de l’imaginaire et des souvenirs. Il orchestre ici une tornade fictive dans le stationnement arrière d’un bâtiment industriel. Le sol mouillé et le ciel gris contribuent à nous faire croire en ces vents violents. Afin de produire cet effet, il a fait tomber chaque objet afin de le photographier en pleine chute. Ensuite, il a composé cette image panoramique qui évoque notamment les effets des changements climatiques.
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@gwenaelbelanger
Le grand fatras, 2005 Photographie, impression jet d’encre
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Ivan Binet
Photographe de Québec, Ivan a étudié les arts visuels à l’Université Laval. Ses œuvres explorent le paysage et mettent en relief ses transformations et sa beauté. Dans son projet Chute, il a immortalisé, en hiver, un torrent aux pourtours glacés. Le point de vue adopté par l’artiste donne le vertige et rend parfois difficile la compréhension visuelle de l’image, qui semble abstraite. À l’opposé, dans L’orage à Saint-Ferréol, l’artiste réinterprète, en photographie, le point de vue d’une des peintures de paysage de Cornelius Krieghoff (1815-1872). À la manière du peintre, il idéalise le paysage et donne l’allure d’un tableau ancien à sa photographie.
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Site Internet de Ivan Binet
@ivanbinet
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Chute n°3, 2007
Photographie, impression au jet d’encre sur papier
Photo : © Florence LeBlanc |
| L’orage à Saint-Ferréol, 2008Photographie, impression au jet d’encre sur papier
Photo : © Florence LeBlanc |
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Ludovic Boney
Originaire de Wendake, Ludovic a enseigné à l’École de sculpture de Québec. Pour réaliser ses œuvres, il s’est rendu à l’astroblème de Manicouagan, le plus grand cratère météorique visible de l’espace. Situé sur le territoire du peuple pessamiulnuat, ce cratère aujourd’hui inondé alimente un barrage hydroélectrique. Naviguant en bateau zodiac sur le bassin, l’artiste a capté par échosondeur la forêt engloutie au fond du cratère. Ses images révèlent les poissons (lignes bleues) qui se faufilent entre les arbres morts (lignes jaunes), dans une véritable forêt fantôme. L’œuvre fait réfléchir à l’impact parfois dévastateur de l’humain sur le territoire.
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Site Internet de Ludovic Boney
@ludovicboney
Remerciement à la galerie Pierre-François Ouellette Art Contemporain
Mémoires ennoyées 1, 2021
Impression au jet d’encre
Mémoires ennoyées 3, 2021
Impression au jet d’encre
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Rose de la Riva
Rose a étudié les arts visuels à l’UQAM. Elle a développé son projet Dormance au Centre de la nature, en partenariat avec le centre d’artistes Verticale de Laval. Ici, elle reproduit par un dessin sensible l’effet visuel de la neige sur des plantes ensevelies. Ces œuvres fascinent par la difficulté de les décrypter visuellement, la portion blanche étant la neige et la portion dessinée, les feuilles. Devant la fragilité et la résilience des plantes, l’artiste nous invite à ne pas ignorer cet ensevelissement et à le considérer comme un repos et une régénération, et à nous en inspirer pour nous-mêmes.
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Site Internet de Rosa de la Riva
@rosedelariva
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Rhododendrons, 2022Technique mixte sur papier Yupo
| | Échinacées, 2022 Technique mixte sur papier Yupo |
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Dana Edmonds
Dana a étudié les arts visuels au Nova Scotia College of Art and Design d’Halifax. Elle s’intéresse aux effets de la surconsommation et de la mode éphémère sur la santé mentale et les changements climatiques. Dans cet autoportrait, elle se met en scène dans un paysage aux hautes herbes typique des provinces maritimes. Munie de lunettes de réalité virtuelle, elle semble transportée dans un autre lieu, fictif et dangereux, comme semblent l’indiquer les rubans jaunes à sa ceinture. Métaphore de l’effet négatif de la déconnexion du réel liée aux usages des technologies, cette œuvre invite avec humour à l’autoréflexion.
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Site Internet de Dana Edmonds
@danaedmonds
Prudence avec l’amour [Caution Love], 2023
Huile sur toile
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Sylvie Fraser
Enseignante en arts visuels au Collège Montmorency, diplômée de l’Université Concordia et de l’UQAM, Sylvie est une artiste de Laval. Elle s’intéresse aux matières organiques et vivantes et réalise des œuvres à l’aide de semences, de céréales et de légumineuses. Ici, le temps, la lumière et l’eau font germer les graines qui transforment les visages jusqu’à leur effacement complet. S’inspirant des portraits du XVe siècle – qui représentaient les gens de profil sur un fond de paysage –, ses œuvres les renversent : l’humain devient un micropaysage vivant. Elles évoquent également la résilience, cette capacité à renaître après des chocs affectifs
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Site Internet de Sylvie Fraser
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Anne : 8 moments de croissance, 2011-2012Impression sur toile
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Charlotte Ghomeshi
Originaire des Laurentides, Charlotte a étudié la photographie à l’Université Concordia. Elle s’intéresse à la relation entre l’humain et son environnement et s’inspire d’expériences personnelles pour ses mises en scène photographiques. Ici, l’artiste est en train de se faire coiffer. Autour d’elle, le positionnement des personnes est finement calculé et rappelle les tableaux champêtres. Dans ce portrait de groupe qui invite à l’introspection, les protagonistes semblent immergés dans leurs pensées, dans une forme de repli intérieur. Seul le guitariste paraît attentif à l’instant présent et, bien qu’on ne puisse entendre sa musique, on l’imagine sans peine comme un air doux et enveloppant.
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Site Internet de Charlotte Ghomeshi
@charlotteghomeshi
Chaque cœur est d’abord apprenti, 2022
Photographie, impression jet d’encre sur papier Awagami
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Hua Jin
Hua a étudié les arts visuels aux universités Emily-Carr et Concordia. Ses photographies s’intéressent aux cycles de la nature, aux changements imperceptibles et à la lumière. Son approche méditative l’a menée à créer un journal visuel, d’où est tirée Éclosion d’Hibiscus. L’objectif du journal était de capter la beauté de la nature pour ceux et celles qui n’y avaient pas accès durant les confinements pandémiques. Cette photo immortalise le moment précédant l’éclosion complète de l’hibiscus, quand les pétales semi-ouverts se touchent encore. La beauté et la fragilité de la fleur sur le fond brumeux invitent à la contemplation introspective.
Originaire de Winnipeg, Sarah est diplômée en arts visuels des universités du Manitoba et de Yale. Dans sa série Woodland, elle photographie les forêts environnant sa maison au Manitoba, puis elle transforme ses images afin de rendre justice à sa perception de la nature. Elle crée des univers oniriques en retravaillant ses photos, numériquement et avec des ajouts d’encre, de peinture, de pellicule métallique et d’autres matériaux. Ses œuvres font écho aux nouvelles découvertes scientifiques sur les modes de communication des arbres entre eux, tout comme aux spiritualités autochtones liées à la nature
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Site Internet de Sarah Anne Johnson
@sarahannejohnson
Remerciements aux galeries Yossi Milo Gallery, Stephen Bulger Gallery, Blouin Division Gallery
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CTHMHY2, 2020Impression jet d’encre et peinture à l’huile
| | MITCF, 2020 Impression jet d’encre et acrylique
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CPIP, 2020
Impression jet d'encre et peinture acrylique
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Alain LefortPhotographe et aventurier, Alain a étudié en arts visuels à l’Université Concordia et à l’UQAM. Pour réaliser ses photographies, il part à la rencontre de la nature la plus éloignée. C’est au cours d’un voyage d’exploration de 3 semaines sur la côte est de Terre-Neuve – entre Saint John’s et l’île Fogo – qu’il a capté ce glacier depuis un bateau. Flottant face à nous, seule dans l’océan, cette île de glace immense et fragile invite à la contemplation et à la réflexion sur les transformations actuelles de notre environnement.
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Site Internet d'Alain Lefort
@alainlefort
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Eidolon n°3, 2006Épreuve au jet d'encre
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Katherine Melançon
Katherine a étudié les médias interactifs à l’UQAM et les arts visuels au Central Saint Martins de Londres. Adoptant le regard d’une exploratrice, elle s’intéresse aux cycles de vie des végétaux. Elle collecte des plantes et des fleurs en bordure de rivières et d’étangs puis capte leur image dans le noir à l’aide d’un numériseur, appareil habituellement utilisé pour créer une copie numérique d’un document papier. Ces images sont ensuite assemblées à l’aide d’un logiciel comme s’il s’agissait d’un collage, sans être retravaillées numériquement. Elles s’inspirent des tableaux de nature morte qui évoquent la beauté et l’éphémérité de la vie.
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Site Internet de Katherine Melançon
@katherinemelancon
Remerciement à la galerie Patel Brown
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Nature morte – Rivière-des-Prairies 1, 2019
Scanographie performative – impression jet d’encre
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Nature morte – St-Bruno 2, 2020 Scanographie performative – impression jet d’encre |
Jean-Benoit Pouliot
Jean-Benoit développe son travail artistique depuis le début des années 2000. Il réalise de petits tableaux abstraits qu’il met en scène hors de son atelier. Sa série Un monde qui se retourne est constituée de photographies de ces associations qu’il retravaille ensuite de façon numérique. Dans Brousaille, on voit un tableau à demi reconnaissable dans un environnement naturel : les traits du tableau se confondent avec les branches tout autour. Dans Plan intérieur, l’artiste tord l’image de son tableau et la place en cohabitation avec une plante d’intérieur. Avec ses photographies, l’artiste crée des paysages énigmatiques et abstraits qui invitent à la contemplation.
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@jbpouliot
Remerciement galerie Hugues Charbonneau
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Plan d'intérieur, 2021
Impression numérique sur panneau composite aluminium (dibond)
| | Broussaille, 2020 Impression numérique sur panneau composite aluminium (dibond)
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Christopher Varady-Szabo
Originaire de Sydney en Australie, Christopher habite Gaspé. Il a brièvement étudié l’architecture, pour ensuite se réorienter en arts visuels à l’UQAM et à l’Université d’Ottawa. L’artiste construit ses œuvres d’art à partir de matériaux naturels tels que de la terre, des branches et de la paille. Il les assemble ensuite manuellement à l’aide de techniques de construction traditionnelles et écologiques, afin de créer des structures appartenant tout autant à l’architecture qu’à la sculpture. Ici, il nous convie à imaginer de façon poétique et ludique l’usage de ces « véhicules-paysages » tout droit sortis d’une civilisation imaginaire.
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Site Internet de Christopher Varady-Szabo
L’appât, 2021
Terre, phragmites, corde, bois, paille, quincaillerie diverse
Photo : © Pilar Marcias
Point de fuite, 2015
Terre, branches, bois, arbre, pierre, matte de noix de coco
Photo : © Pilar Marcias
Chih-Chien Wang
Né à Taiwan et établi à Montréal, Chih-Chien a étudié les arts visuels à l’Université Concordia. Attentif à son quotidien et à la nature, il immortalise des moments ordinaires qui reflètent sa vision poétique du monde et de la société dans laquelle il évolue. Il capte ici la poussée fulgurante d’un germe sur un daïkon oublié dans son frigo. S’extirpant vers la lumière et montant vers les nuages, la plante acquiert un aspect magique. L’artiste nous transporte tout autant avec la photographie d’un arbre découvert tel quel, encerclé de feuilles d’automne formant des vagues sur le sol.
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Site Internet de Chih-Chien Wang
Remerciement à la galerie Pierre-François Ouellette art contemporain
Ondulations d’arbres [Tree ripple], 2020
Photographie, impression jet d’encre
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Daikon, 2021 Photographie, impression jet d’encre |
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Équipe de production 2023
Commissariat, écriture et coordination générale : Geneviève Goyer-Ouimette
Coordination logistique : Cassandre Boucher
Design : Dominique Mousseau
Capsule vidéo : Sandrick Mathurin
Animation Métrovision : Kolia Cambron
Calibrage des images : Photosynthèse
Révision linguistique des textes de médiation : Sophie Chisogne
Traduction : Bernard Schutze
Photographies des affiches du Projet Zoom Art : Paul Litherland, Studio Lux
Relation de presse : Rosemonde Gingras