Visite commentée de l'exposition
Huit saisons de David Lafrance en compagnie de l'artiste et de la commissaire Bénédicte Ramade ainsi que de l'exposition
Tout plein de monstres! avec Ilana Pichon.
Déjardiner le paysage à la Salle Alfred-Pellan
Peintre, David Lafrance s’est frotté à l’exigeant projet horticole de créer un jardin topographique adjacent à son atelier à partir de 2021. Après ce dur labeur, d’intenses et joyeuses récoltes émaillées du souci permanent de prendre soin du vivant qui ont inspiré une 1re série de toiles et de sculptures, il a confié son projet aux plus qu’humains. Les mauvaises herbes, la faune, le vent, un climat imprévisible ont alors doucement, mais irrémédiablement transformé les lieux et nourri à leur tour l’inspiration de cet artiste qui n’a jamais cherché à marcher dans les traces du Giverny idéal de Claude Monet.
« En déjardinant, il s’est confronté au thème conventionnel des saisons, qu’il a déconstruit et démultiplié, répondant aux contrariétés climatiques et au désir d’ordre du jardinier par de nouvelles configurations picturales. Ses toiles, ses dessins et même des sculptures mettent ainsi en dialogue l’observation des lieux et leur souvenir en constante métamorphose, créant des paysages faits de mille temps. »
— Bénédicte Ramade, Commissaire
Poilus et farfelus au Foyer du théâtre des Muses
Tout plein de monstres! présente un univers créé de toutes pièces où virevoltent monstres poilus et farfelus, textures goûteuses, couleurs et dégradés, le tout saupoudrés d'onomatopées. Dessinés, peints, touffetés en laine ou modelés, chacun d'eux permet à l'enfant en nous de s'émerveiller.
« Ce monde imaginaire a émergé il y a 10 ans alors que j'ai commencé à dessiner pour et avec les jeunes enfants de mon entourage. Tout plein de jambes poilues à pieds palmés, d'yeux en forme d'œufs, de bras en spaghettis ondulés que de pieds en forme de tournevis sont nés. Désormais, cet espace de jeu où inventer, construire et assembler se traduit sous diverses formes et matières (murale, art public, sérigraphie, toufetage, dessin, céramique). Happée par la couleur et les motifs à créer en premier, je suis captivée de voir les monstres se personnifier sous mes yeux. Chaque œuvre me permet alors de mettre en relation l'humain, l'objet/l'œuvre et l'espace vécu dans un rapport d'échelles changeant et, d'ainsi questionner notre place dans le monde. »
— Ilana Pichon, Artiste
Photo : © David Lafrance, Rivière Richelieu, 2023
Vernissage : Le 1er décembre 2024, à 14 h (ouvert à tout le monde et gratuit).
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